Au Nouvel An, les colombiens ont pour tradition, surtout dans les zones rurales, de confectionner une marionnette grandeur nature, l'Año Viejo (l'An Vieux), sorte d'épouvantail que l'on brûle à minuit pour se débarrasser de l'année écoulée et mieux entrer dans la nouvelle libéré des poids du passé. Chaque famille rivalise d'imagination dès le début du mois de décembre pour fabriquer son Año Viejo, l'habillant d'un vieux pantalon, d'une chemise et d'une paire de bottes, ajoutant selon l'inspiration et le matériel disponible divers accessoires pour le personnaliser, et l'exposant sur le pas de sa porte en attendant le 31. Au jour dit, après bien des efforts pour empêcher les enfants mi-amusés mi-effrayés de vandaliser les œuvres d'art, les marionnettes, imbibées de rhum, sont allumées à minuit par des villageois qui le sont depuis plusieurs heures.
Sapzurro, Choco, le 31 décembre 2010. Photo : D. Fellous/Libre arbitre |
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