Plusieurs milliers de personnes ont défilé aujourd'hui à Bogotá contre le décret 4975 d'Emergencia social (Urgence sociale), en vigueur depuis deux semaines, les décrets 128 et 131, et la loi 100, qui menacent de revenir sur les acquis constitutionnels de 1991 d'accès à la santé, en centralisant les ressources distribuées aux EPS - Entreprises prestatrices de santé (sic) - et en réduisant les dépenses de santé : diminution des actes couverts et du montant des remboursements.
Un véritable démantèlement du système de santé public, déjà peu efficace et générateur de nombreuses "bavures" administratives aux conséquences souvent fatales : le fameux paseo de la muerte, la promenade de la mort, qui représente le parcours obligatoire et digne d'une bureaucratie kafkaïenne pour se procurer les certificats de garantie de remboursements des soins nécessaires préalablement à tout acte médical. Plusieurs cas se sont ainsi présentés où des enfants, victimes d'accidents domestiques bénins, ou souffrants de simples hématomes après une chute, sont morts de complications hémorragiques faute d'avoir été pris en charge en raison d'un problème de papier égaré, ou d'une inscription mal renseignée...
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