jeudi 16 juin 2011

Le travail c'est la santé

Aujourd'hui, 19 mineurs de charbon et ouvriers du secteur de la construction et de l'industrie du tabac originaires de la région de Cúcuta, dans le Norte de Santander, près de la frontière vénézuélienne, tous victimes d'accidents de travail, se sont rassemblés sur la place Bolivar à Bogotá pour réclamer la reconnaissance de leur invalidité et le paiement d'indemnisations.

Bogotá, le 16 juin 2011. Mineurs victimes d'accidents du travail sur la Plaza Bolivar pour réclamer le paiement de pensions d'invalidité.
"1. Plus de violation des droits fondamentaux. 2. Droits à une vie digne et à l'égalité (mineurs malades). 3. Plus de violation
de la Loi 776, Loi 1295, Décret 52.10, Loi Antidémarche et de la Loi 100. 4. Oui aux Droits de l'Homme."
Photo : D. Fellous/Libre arbitre

Bien qu'ils aient cotisé auprès de plusieurs EPS, (entreprises promotrices de santé,  sorte de mutuelles privées chargées du financement des soins de leurs affiliés) telle que Saludcoop, Saludtotal ou Coomeva, ils n'ont pas bénéficié de l'attention qu'ils considèrent devoir recevoir de leur part en application de la Constitution et des lois sur la santé, la protection sociale et le minimum vital, notamment la loi 100 (voir sur ce sujet le reportage sur la manifestation contre la corruption dans les EPS, et les articles de Sara G. Mendeza qui traitent du scandale qui affecte leur gestion et de la crise de la santé en Colombie).

Ils réclament le paiement de la sécurité sociale intégral, et le droit à une vie digne, à travers une requalification adaptée à leur handicap. Certains d'entre eux attendent sans aucune ressources depuis près d'un an la reconnaissance de leur invalidité, et du même coup la pension qui va avec, alors que ce processus est censé prendre moins d'un mois, et que des jugements ont été rendus en leur faveur après qu'ils aient fait recours contre ces dysfonctionnements, jugements qui ont été ignorés par les EPS concernées.

Dimas Cruz Mesa (et non Grumesa comme l'a nommé le site d'El Tiempo...) est l'un de ces accidentés. Victime d'un éboulement dans la mine où il travaillait, il se déplace aujourd'hui en fauteuil roulant, et a décidé avec 12 mineurs également handicapés et d'autres victimes d'accidents du travail de venir jusqu'à la capitale faire valoir ses droits devant les plus hautes autorités du pays. Comme il nous le raconte (en espagnol) dans la vidéo ci-dessous, parole leur a été donnée qu'ils allaient être reçu ce soir par le vice-président, nous tâcherons de savoir si cette promesse a été tenue, et quelles suites ont été données à leurs revendications afin d'en rendre compte ici.
 


© D. Fellous/Libre arbitre



PS: Impossible de comprendre pourquoi le début de la vidéo est déformé comme ça, je l'ai uploadé 10 fois sur Youtube avec le même résultat, si un expert avait une idée de la cause (l'original n'a pas ce problème) et de la façon d'y remédier, je lui serais très reconnaissant de ses commentaires éclairés.

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