Aujourd'hui l'on commémorait la Journée Mondiale pour la Liberté de la Presse. Pour l'occasion, 22 organisations régionales affiliée à la FECOLPER (Fédération Colombienne des Journalistes, elle-même dépendant de la FIJ, la Fédération Internationale des Journalistes, qui représente plus de 600.000 journalistes dans 125 pays) ont coordonné pour la première fois leurs agendas pour une célébration commune. Ainsi des rassemblements ont eu lieu à Baranquilla, Neiva, Popayan, Cartago, Buenaventura, Armenia, Valledupar, Barrancabermeja, Florencia, Bucaramanga et Cartagena, tandis que des communiqués étaient diffusées dans les médias locaux dans de nombreuses autres villes pour promouvoir la liberté de l'information et dénoncer les nombreuses attaques dont elle est l'objet.
En 2010, la FECOLPER a recensé 189 agressions (dont 7 homicides) contre des journalistes en Colombie, un cas tous les deux jours en moyenne. Nombreux sont également ceux qui font l'objet de menaces, souvent de la part d'élus de province mécontents de la tenacité et l'indépendance dont ils font preuve dans leurs investigations sur la vie politique locale, mais aussi provenant des différentes maffias et de tous les acteurs armés, légaux et illégaux, du conflit intérieur : armée, guérilla et paramilitaires. Des menaces qu'il ne faut pas prendre à la légère, 138 journalistes ayant été assassinés dans le pays depuis 1991, dans une ambiance d'impunité proprement stupéfiante puisque sur l'ensemble de ces faits seuls cinq auteurs intellectuels ont finalement été condamnés...
Pour sensibiliser l'opinion publique aux conséquences des pressions subies sur la qualité de la presse, la FLIP (Fondation pour la liberté de la presse) et Medios para la Paz (Medias pour la Paix), deux associations de journalistes colombiens ont lancé une campagne de communication axée autour du message "Quand on fait taire un journaliste, on fait taire ton droit à savoir".
En voilà le clip, produit avec l'appui de l'Ambassade de Norvège :
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